The
Stone Temple Pilots : Sangri-la Dee da, Atlantic
Electricité
éclectique
Même
si certains en doutent, l'aventure rock continue et quelques disques
viennent nous le rappeler fort à propos. C'est le cas du
dernier opus des STP qui apporte une pierre de plus à un
édifice déjà bien rempli. Produit par Brendan
O Brien, tout comme les précédents, ce nouveau disque
reprend les choses là où le quatrième album
les avaient laissé mais en mieux encore. Toujours partagés
entre le bruit, "un son brut " et l'écriture
de chansons, les STP sont les seuls aujourd'hui à y parvenir
aussi brillamment. Grâce notamment à une palette
sonore variée et riche qui va bien au-delà du simple
quatuor avec guitares.
Scott Weiland, avant ses nouveaux déboires judiciaires,
y chante mieux que jamais et derrière,les autres, assurent
au maximum, retrouvant par instant la cohésion d'un Led
Zeppelin, auquel ils nous font de plus en plus penser et qu'ils
finissent, par sérieusement tutoyer du regard.
Jouant de la richesse de toutes les guitares possibles, même
du sitar et du banjo, les STP ajoutent cette fois de manière
plus sensible que précédemment, des claviers et
des percussions ce qui renforce encore une fois, faut-il le souligner,
la grande diversité des compositions dont le fleuron est
certainement le dernier morceau "Long way home ", dans
lequel figure l'un des plus beaux solo de guitare de l'année,
du moins l'un des plus impressionnant d'invention, autour d'une
grille d'accords fort compliquée sans tomber dans la démonstration
gratuite du genre.
Il est difficile de comprendre pourquoi ce groupe est tant méconnu
et mal-aimé de ce côté de l'Atlantique, alors
qu'il continue de produire des chefs d'uvre d'électricité
éclectique.
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