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«
Jungle Funk » (Cream
Rec.) est la rencontre-choc d'une rythmique de
«tueurs», de deux Docteurs
ès-Groove, avec chacun un cv long comme le
bras : Doug Wimbish à la basse et Will
Calhoun à la batterie (plus Vinx au chant et
percus et quelques interventions des membres de la
nébuleuse Tackhead-On U Sound).
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Empruntant pour trame une rythmique
drum'n bass, le trio-vacarme ne cesse de l'enrichir en
s'aventurant dans les méandres de ses explorations
virtuoses. Créant un climat hypnotique, voire
oppressant pour les mal-lunés, les
déflagrations de la basse slappée et les solos
de batterie rebondissent tout autour de cette épine
dorsale du beat. A vrai dire, le disque aurait très
bien pu s'appeler « Research and development »,
comme le dernier morceau de l'album, tant cela
résumérait bien la démarche de Jungle
Funk. Play loud !
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« Combustication
», un mot-valise
titre le dernier album du trio Medeski, Martin &
Wood (Blue Note), trio
qui, justement, s'est fait connaître à
force de voyager pour accumuler les concerts, le
plus fréquemment dans des clubs de rock (ce
qui est déjà une originalité
chez un groupe de jazz).
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« Combustication », un
mot-valise titre le dernier album du trio Medeski, Martin
& Wood (Blue Note), trio qui, justement, s'est fait
connaître à force de voyager pour accumuler les
concerts, le plus fréquemment dans des clubs de rock
(ce qui est déjà une originalité chez
un groupe de jazz). Mais le jazz de Medeski, Martin &
Wood, tout en privilégiant des tempos assez ralentis,
se situe lui aussi du côté des explorations
« groovistiques » et rappelle, par exemple,
l'esprit du Herbie Hancock période « Sextant
». Les platines de DJ Logic, sur quelques morceaux,
contribuent à épaissir d'une touche de hip hop
expérimental le climat déjà vaporeux du
disque. En quelque sorte, la musique de Medeski, Martin
& Wood est à la fois le brouillard qui nous
enveloppe et la boussole qui nous guide pour sa
traversée.
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Toujours concentrée sur
les rythmes, l'approche du jazz selon
Leon
Parker passe d'abord par
le dépouillement. Il a commencé par
démonter sa batterie jusqu'à n'en
plus garder que la cymbale. L'étape suivante
fut, logiquement, de délaisser les baguettes
pour le jeu à mains nues sur les peaux.
D'où les congas, puis les cloches, caxixis,
marimbas, etc... qui donnent sa pulsation unique
à
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« Awakening
» (Sony Jazz), son dernier
album... Accompagné d'une flûte, d'un berimbau,
du chant afro d'Elizabeth Kontomanou, de Sam Newsome au sax
soprano, Leon Parker nous invite dans son propre univers aux
résonnances africaines ou
afro-cubano-brésiliennes... On prend les mêmes
(Leon Parker & co) et on recommence : Sam Newsome & Global Unity (Sony Jazz). Un oud oriental se greffe à
cet orchestre de «jazz multi-culturel» et le
résultat est un tout aussi envoûtant
voyage.
Olivier Cathus
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