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Il
a fallu plus de vingt ans de carrière à Mino Cinelu avant
quil ne se décide à enregistrer sous son nom. Jusque
là, ce grand percussionniste avait joué pour rien moins
que Miles Davis, Weather Report, Cassandra Wilson, Lou Reed, Nougaro,
etc., etc..
Cette fois-ci, le voici aux commandes, le voici touchant à
tous les instruments, dont bien sûr une grande variété
de percussions, mais aussi des guitares ou du bandonéon. Avec lui,
seuls deux compères, Mitch Stein à la guitare et limmense
Richard Bona à la basse.
Dailleurs comme ce dernier sur son album-révélation
" Scenes from my life ", Mino Cinelu cherche avant tout à
éviter toute démonstration de virtuosité qui, on
le sait bien, ne fait guère la part belle à lémotion.
Or ici, ce qui compte, ce sont les ambiances, lémotion justement.
Plus proche de ses racines antillaises que du jazz au sens classique,
la musique de Mino Cinelu a quelque chose datmosphérique,
cest un long voyage où les rythmes délassent, portent,
touchent au corps en même temps quils tendent au calme si
lon cherche une parenthèse. Belle parenthèse.
Olivier
Cathus
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