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"WESTINGHOUSE" :
RONNY JORDAN, OU L’ASCENSEUR POUR LE 36ÈME DESSOUS

 

Olivier Cathus


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Ronny Jordan ? Ronny Jordan mais si, le type qui se dit influencé par Wes Montgmomery. On ferait pourtant mieux de l’appeler "Westinghouse" car ce qu’il joue n’est pas autre chose que du "jazz" d’ascenseur.


Le type avait eu un certain flair en reprenant le "So what" de Miles Davis et en l’adaptant au goût d’alors. Genre "acid jazz" sur les bords. Il avait mis un beat derrière, quoi. Heureux le bonhomme d’avoir tapé le carton pareillement. Un bol monumental. Un bol monumental encore d’avoir été signé chez Blue Note. En fait, c’est surtout triste pour Blue Note tant le Ronny Jordan est un mauvais, un grave.
Un minable, un usurpateur toujours inquiet d’être démasqué. Il camoufle donc. Exercice difficile sur scène. Au New Morning en l'occurence. T’es un peu gros mon Ronny ? Prends des obèses, ça se verra moins. T’es pas un grand virtuose ? Demande à tes musiciens de ne pas faire de solos, de ne pas déborder, de se faire discret. Et au jeune blanc-bec aux claviers qui a envie de jouer, qui se lâche au moindre espace pour mettre un peu de vie dans ta musique, fais une méga-crasse d’une mesquinerie sans nom, une crasse du style, pendant la présentation des musiciens, tourne-toi vers lui et fais-lui " eh, c’est quoi ton nom déjà ? ". Ca devrait le calmer pour la prochaine date.

Le disque ? À l’égal du bonhomme. Involontairement bidonnant, comme les deux titres censés élargir les influences : "Rio" et "New Delhi". Influences brésiliennes ou indiennes ? Pfuhh. On dit " muzak " comme on pourrait dire " musique d’aéroport ". D’ailleurs, Ronny n’a du voir ces villes que derrière les vitres de l’aéroport.
Ronny "Westinghouse" Jordan ? L’ascenseur pour le 36ème dessous !

 

Olivier Cathus