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Ronny
Jordan ? Ronny Jordan mais si, le type qui se dit influencé par
Wes Montgmomery. On ferait pourtant mieux de lappeler "Westinghouse"
car ce quil joue nest pas autre chose que du "jazz"
dascenseur.
Le type avait eu un certain flair en reprenant le "So what"
de Miles Davis et en ladaptant au goût dalors. Genre
"acid jazz" sur les bords. Il avait mis un beat derrière,
quoi. Heureux le bonhomme davoir tapé le carton pareillement.
Un bol monumental. Un bol monumental encore davoir été
signé chez Blue Note. En fait, cest surtout triste pour Blue
Note tant le Ronny Jordan est un mauvais, un grave.
Un minable, un usurpateur toujours inquiet dêtre démasqué.
Il camoufle donc. Exercice difficile sur scène. Au New Morning
en l'occurence. Tes un peu gros mon Ronny ? Prends des obèses,
ça se verra moins. Tes pas un grand virtuose ? Demande
à tes musiciens de ne pas faire de solos, de ne pas déborder,
de se faire discret. Et au jeune blanc-bec aux claviers qui a envie de
jouer, qui se lâche au moindre espace pour mettre un peu de vie
dans ta musique, fais une méga-crasse dune mesquinerie sans
nom, une crasse du style, pendant la présentation des musiciens,
tourne-toi vers lui et fais-lui " eh, cest quoi ton nom
déjà ? ". Ca devrait le calmer pour la prochaine
date.
Le disque ? À
légal du bonhomme. Involontairement bidonnant, comme les
deux titres censés élargir les influences : "Rio"
et "New Delhi". Influences brésiliennes ou indiennes
? Pfuhh. On dit " muzak " comme on pourrait dire " musique
daéroport ". Dailleurs, Ronny na du voir
ces villes que derrière les vitres de laéroport.
Ronny "Westinghouse" Jordan ? Lascenseur pour le 36ème
dessous !
Olivier
Cathus
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