le gredin


MERZ, ou l’art de la mélodie épileptique

 

Jean-Marc Fridlender


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MERZ (disque EPIC 1999)


Au début ça cogne comme un marteau-pilon d’une forge de la Ruhr et puis ça continue, ça trip hop, ça scratche, ça sample, ça piannote, ça guitare fusionne, réhaussé par la voix faussement de fausset secoué et survolté de Conrad Lambert ; peu à peu ce bazar sonore se place, s’articule, d’où sort une mélodie entêtante, entraînante, aux ruptures subtiles, sensibles et audacieuses, digne des musiciens les plus doués, nourris par des influences musicales les plus diverses. L’album de Merz bat, pulse, comme une machine au cœur plein de vie, tantôt qui s’accélère, tantôt au repos, mais qui laisse poindre derrière cette mécanique aux ratées troublants, une âme de poète qui chante le blues, les intempéries de l’âme et qui finalement échappe à l’attraction terrestre.


Jean-Marc Fridlender.