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Peut-il y avoir une interactivité imaginale?


Juremir Machado da Silva*


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Le virtuel c'est l'utopie : le non-lieu. Question de logique. Un axiome. Déjà la réalité, selon l'écrivain argentin Jorge Luís Borges, c'est de la fiction; le reste ce n'est que de la pure littérature, y compris la fabulation philosophique; donc le réel n'a jamais existé : il est tout simplement virtuel. Cela depuis toujours et malgré les positivistes et tous ceux qui ont besoin de toucher pour y croire. En résumé, le réel est l'utopie. On vit dans un non-lieu imaginaire, tout en ayant une adresse qu'on donne comme si elle était vraie; mais elle est seulement vraisemblable. Mieux : à peine vraisemblable. Internet est arrivé en retard sur la réalité.
Pourquoi donc la technolatrie n'aimerait pas être considérée comme une utopie ? En acceptant cette condition elle arrive à faire du virtuel le vrai réel. Comme dans l'ère numérique rien ne peut durer longtemps, c'est-à-dire jamais plus qu'une version de Windows, il faut annoncer la grande nouvelle de cette fin de siècle : le virtuel est déjà dépassé, comme le fax par l'e-mail, le virus de l'amour pour l'amour des virus et la navigation par le surf numérique. À la place du virtuel est déjà installé l'hyper-virtuel : plus virtuel que le virtuel, le seul réel possible.
Si la carte postale est l'expression même du réel en sa dimension hyperréelle, plus réelle que le réel (Rio de Janeiro sans la violence; Paris sans la grisaille; New York sans Mc Donald's), la carte postale possible, mais qui n'a pas besoin d'une nature réelle à représenter, est l'expression même de la réalité hyper-virtuelle, c'est-à-dire la réalité qui est plus vraie que la vérité par le fait qu'elle n'a jamais existé, mais elle l'aurait pu, étant pure virtualité.
Attention, il ne faut pas se tromper : le virtuel est l'invention d'une représentation possible : une maquette de Rio de Janeiro; la carte postale virtuelle est une possible représentation d'une maquette qui n'a pas été exécutée. De toutes façons, l'incomparable hyper-virtuel est toujours plus beau que le virtuel par le simple fait qu'il est le virtuel sans les défauts du virtuel : dans l'hyper-virtuel on n'attrape pas de virus et on n'a pas besoin de protection contre le SIDA, c'est-à-dire contre le Syndrome Interactif Digital Actuel.
Possibilité absolue, l'hyper-virtuel n'a même pas besoin d'une réalité virtuelle à laquelle être comparé comme caution de son existence. L'hyper-virtuel précède l'existence, l'essence et la culture. Il y a un seul problème du point de vue opérationnel : l'hyper-virtuel ne peut pas être contrôlé par une seule entreprise. Erratique, individualiste, égocentrique, divisé en ce moment par six milliards, l'hyper-virtuel est réellement in maîtrisable. L'hyper-virtuel c'est l'imagination.
Le réel est un possible parmi d'autres. Disons, malgré le paradoxe qui blesserait un Pierre Lévy, mais peut-être amuserait un Jean Baudrillard, que le réel est un virtuel actualisé pratiqué de façon analogique. Contradiction? Non. Soyons attentifs à la logique de Michel Maffesoli: parlons de situation contradictorielle. Par contre le virtuel est un réel soit non actualisé, donc encore promis, soit un réel consommé de façon numérique, donc actualisé par une technique spécifique. Le virtuel c'est la fiction de la technique qui ne supporte pas l'absence d'un écran. Voilà ce qui est l'exigence d'un "écran total".
Le réel est l'absence de buts dans un grand nombre de matches de football. L'hyperréel est le "replay", la répétition, et le ralenti des buts, ce qui fait qu'on ne se sente plus à l'aise dans un stade, étant donné qu'il n'y pas de ralenti en grandeur nature pour tous les spectateurs. On reste avec l'impression d'un manque de réalité dérivé de la seule présence but réel, unique, éphémère, déjà vu, effacé par sa réalisation. Hyperréel est aussi le "close" du sexe, l'objet fétiche qui remplace le corps du désir et l'image de substitution. La métonymie est hyperréelle. Ainsi que le pléonasme et l'hyperbole.
Virtuelle est la simulation d'un but pour mieux comprendre comment cela est arrivé dans la réalité ou pour aider un entraîneur à établir avec ses joueurs la stratégie pour le prochain match. Hyper-virtuel est la simulation inutile d'un but qui n'a jamais eu lieu, n'aura jamais lieu et restera le but impossible d'un buteur possible pour le simple plaisir d'un amateur de gestes parfaits même s'ils ne seront jamais une représentation d'une réalité quelconque. La métaphore est hyper-virtuelle.
Le réel a besoin d'un but dans un stade; l'hyperréel, d'une caméra; le virtuel, d'une simulation par ordinateur; l'hyper-virtuel n'a besoin de rien, sauf d'un cerveau, puisqu'il est l'absence totale de matérialité. Dans d'autres mots, il n'a aucune nécessité d'illusion référentielle. L'hyper-virtuel c'est l'extase.
Vrai et faux
Si le virtuel est l'utopie, donc le non-lieu, il ne porte pas moins le rêve du réel idéalisé, tout en recréant le modèle des sociétés réelles. Le virtuel est plus réel que l'hyperréel par le fait qu'il reprend tout le réel comme si celui-ci était dépassé. Alberto Manguel (Manguel, qui a lu pour Borges aveugle, serait-il une fiction du maître argentin, un lecteur idéal inventé pour l'occasion et devenu réel par la puissance de l'imagination visionnaire des éditeurs ?), dans un entretien pour le Magazine littéraire, parle de plusieurs modèles utopiques classiques : ceux de Thomas More, de Daniel Defoe et de Jonathan Swift (1).
More a établi un lieu pour une société idéale; Defoe a conçu une société d'un homme seul qui refait un monde à partir des bribes de l'ancien; Swift fait une "société-miroir". Manguel perçoit dans le cyberespace le nouveau lieu de l'utopie, mais il le considère comme un faux: "Virtuel a le sens de faux" (2), dit-il. Or, en pur humaniste, Manguel fait fausse route: le virtuel n'est pas un faux, puisque pour cela il faudrait avoir un vrai. Lequel ?
Par ailleurs, l'essentiel est que le virtuel, donc le non-lieu, donc l'utopie, donc le réel médiatisé par l'écran, intègre les trois modèles des utopies classiques: le cyberespace est le non-lieu d'une société idéale (la démocratie virtuelle où tous sont des émetteurs et des destinataires), la société où un seul homme (chacun de nous) récrée le monde à partir des fragments de sa réalité; et la société-miroir qui reflète et reproduit toutes les pourritures de la "réalité". Mais ici il y a une atténuante, il le fait parce que ça existe déjà et il n'y peut rien.
Expulsé par la porte principale le réel fait sa rentrée par la fenêtre (pour la gloire de Windows). Rien de grave, le virtuel ne s'oppose pas au réel, il le purge, le gaspille, l'accélère, le reproduit. Le virtuel est le réel inventé par la technique à l'image parfaite du réel. Voilà : le virtuel est le réel tel qu'il est par le biais de la technique. Déjà l'hyper-virtuel est le virtuel plus virtuel que le virtuel par le fait qu'il est le vrai réel, c'est-à-dire le réel vrai, celui qu'on voit tout les jours, mais avec l'incertitude créatrice d'une autre réalité.
Dans les utopies il y a toujours la menace de l'échec. Dans le virtuel il a y toujours le danger de la réalité, en plus des virus, des naufrages, des "bugs", etc. D'ailleurs, hyper-virtuel, le "bug" de l'an 2000 n'a pas eu lieu pour être d'accord avec l'an 2000 qui n'a pas eu lieu non plus, juste pour donner raison à la fiction théorique de Baudrillard, selon laquelle la vraie catastrophe est celle qui n'arrive pas, tout en étant incontournable. La terreur du réel c'est le fantasme, l'hyperréel; la crainte du virtuel c'est le réel; la peur de l'hyper-virtuel c'est le manque d'imagination.
Qui sont, si on suit Manguel, les coupables de faux? Le réel, le virtuel, les deux, la publicité ou Bill Gates ? Le crime parfait, malgré la piste de Baudrillard, n'est pas de mise, même si tous les inculpés ont eu des non-lieux (la justice c'est l'utopie). Le virtuel, dans le pire des cas, n'est plus qu'un complice. Le réel, malgré tout, reste soit un mirage, soit un produit des hommes; le reste ce n'est que dérivation ou métastase de la critique atteinte par le virus de la dérision.
Est-ce qu'il s'agit d'une guerre de mots? Ne bavardons pas. Au moins le virtuel n'est pas encore victime d'expressions comme tomber dans la réalité ou revenir au réel. Pourquoi personne ne tombe dans le virtuel ni revient au virtuel ? Est-ce que le virtuel n'est pas encore suffisamment réel pour que les gens y laissent la peau. Quand quelqu'un dit: "le virtuel est différent du réel", il faut le comprendre comme ça : "Le virtuel est égal au réel". Différent, dans la bouche d'un adepte du virtuel, veut toujours dire égal.
Par contre quand un "réaliste" dit : "Le virtuel est égal au réel", il faut être certain qu'il veut dire le contraire. Pour un "réaliste", en s'agissant de cyberculture, égal veut toujours dire différent. Pourquoi ? Un veut la légitimité du réel; l'autre, sauvegarder la hiérarchie sans paraître réactionnaire. Le virtuel n'a pas pu échapper au vertige idéologique du choix binaire.
Interactivité imaginale
À l'époque de l'imaginaire du réel il fallait participer à la vie. Le mot d'ordre était participation. À l'époque du virtuel on a été converti à l'interactivité. Mais on sait que l'esprit 68, avec ses partouzes, passons le mot, était plus que participatif, voire profondément interactif. Dans l'hyper-virtuel on doit être imaginatif. Bien sûr, ça n'implique pas une récuse de la participation ni de l'interactivité. Bien au contraire, il s'agit de les incorporer et de les dépasser.
La participation était politique et face à face; l'interactivité est ludique et à distance; l'imagination est fictive et démentielle. C'est elle qui pose les questions que voici : qui a été le plus interactif, Marcel Proust ou Bill Gates? Qui a établi le plus d'hypertextes : Flaubert ou Negroponte ? Qui a établi le plus de "links", Gates avec un double-click de sa souris ou Proust en cliquant sur sa madeleine ?
Ne nous précipitons pas : il ne s'agit pas ici d'opposer l'utopie de l'univers littéraire à celle de la technique. On ne veut pas accuser le virtuel d'avoir tué le réel et avec lui la fiction. En revanche, est-ce qu'il n'y pas quelque part chez les nouveaux utopistes une tentation de se débarrasser du livre en l'accusant d'être linéaire, muet et individualiste. Le virtuel, dans cette perspective, serait l'intelligence collective qui connecte le monde par des "links" illimités.
Mais, si moi, ivre de passion et de détresse, abandonné par la femme de mes rêves, laissait de côté cette conférence pour vous dire : j'arrive à l'âge de la raison, détruit par une femme rongée par le bovarysme; cela me donne la nausée, cela m'empêche de faire cattleya, cela m'empêche de me coucher de bonne heure; je fais naufrage dans une mer portugaise et tandis que la mort approche je dis : je ne suis rien, je ne serai rien, je ne suis qu'un bateau ivre à chercher une raison sensible, une tribu qui me reçoive où je puisse repenser les structures anthropologiques de mon imaginaire ravagé.
Est-ce qu'on n'est pas en ce moment en pleine interaction ? Est-ce que vos imaginations ne se sont pas mises à faire des doubles-clicks pour atteindre tous les "links" de la toile dès le disque dur de vos cerveaux ? Voilà ce qu'on peut appeler, au risque d'être ringard, d'interactivité imaginale ou d'interactivité éternelle de l'hyper-virtuel.
L'hyper-virtuel c'est l'imaginaire. Il suffit de dire que pour Michel Maffesoli l'image, au contraire de la raison, "ne prétend pas à l'exactitude"; elle est vecteur de proxemie et, par sa fonction iconique, "n'a pas de validité en soi, mais est essentiellement évocation" (3); donc interaction par l'imagination. Pour Maffesoli c'est qui fait reliance est avant tout cette "cosa mentale", l'imaginal, par laquelle on se met en communion avec les autres.
Or, l'image, précise Maffesoli, même si elle n'a pas une rationalité instrumentale, peut "expérimenter cette 'hyperrationalité' dont parlait l'utopiste Charles Fourier, faite de rêve, de ludique, d'onirique et de fantasmes, et qui semble des plus pertinentes pour décrire le réel ou 'l'hyperréel' qui agit la vie sociale" (4). L'imaginal, conclut Maffesoli, est le fil rouge des toutes les interactions mondaines. Il faut tirer les conséquences de cette leçon : si l'imaginal, c'est-à-dire la reliance virtuelle, est la toile même du grand réseau mondain, l'interactivité numérique, comparée à la "cosa mentale", n'est plus qu'une forme mécanique, donc analogique, de mettre en rapport les imaginations.
Un esprit ironique pourrait se marrer en observant à propos de la logique du disciple (rien à voir avec celle du maître) : "Voilà une conclusion digne de Bouvard et Pécuchet". Ce serait, en tout cas, réduire la chose au réel. Ou même à l'hyperréel. Peut-être au virtuel. Mais ici on veut suggérer que tous les trois - réel, hyperréel et virtuel - sont saturés de réalité et ne rendent plus compte de l'impossible. Ils agissent entre le vrai, l'actuel et le possible, oubliant la possibilité de l'impossible.
Seulement l'imaginal est hors du champ instrumental. L'ordinateur reste un outil. En revanche, il n'est plus ce qu'il paraît puisqu'il a été investi par les imaginations. Entre la vraie machine qu'on utilise et la machine qu'on désire il n'y qu'un point de contact : le toucher des doigts sur le clavier. Et même pas. L'ordinateur réel appartient au passé, même s'il est là, nécessaire et obsédant; dorénavant on tape sur l'image d'un ordinateur virtuel qui ouvre le chemin de l'hyper-virtuel.
Enfin libre le livre devient l'ivre et perd sa réalité d'objet pédagogique pour gagner une nouvelle réputation: celle de gadget nostalgique : support matériel dépassé pour un ensemble imaginal de "links" indépassables. Tandis que le livre coule, la réalité se transforme en hyper-virtualité, c'est-à-dire il ne reste que la "cosa mentale" dans son état essentiel : la contemplation. L'interaction ne s'oppose pas à l'absence. Dans le virtuel, l'interaction se fait par l'être-ensemble à distance. Dans l'hyper-virtuel l'être-ensemble ne requiert aucune géographie ni aucun outil. Mais c'est déjà une régression technique.
Etre-ensemble ne veut pas dire être dans une même enceinte. Interaction ne veut pas dire être en action. Mais l'interactivité imaginale implique une provocation, une interpellation du réel par l'irréel, une rupture du possible par l'imaginable. Dans ce cas la technique, même quand incarnée dans une figure de marketing comme Gates, n'est pas un portillon destiné à filtrer l'impossible, mais un pont capable de relier les évocations de porte en porte.
On n'est plus, comme le pensait Baudrillard, dans un excès de réalité (5), mais dans un excès de virtualité. De même, on n'est plus dans un phénomène extrême mais à l’extrême d'un même phénomène : l'apparence de réalité et d'objectivité. Avec l'apogée d'Internet on est entré dans une nouvelle explosion de subjectivité. On a même un excès de subjectivité. Si McLuhan parlait de la technique comme extension de l'homme, et Baudrillard préférait ironiser parlant d'expulsion de l'homme (6), on arrive à la technique comme inclusion forcenée de l'homme: toute subjectivité doit s'exprimer; tout homme doit se connecter. Qui n'est pas branché est ringard.
Au contraire du dénoncé par les apocalyptiques la technique est en train de produire le comble de participation des sujets au quotidien. On peut faire écho à une constatation de Gilbert Durand: "Telle nous paraît être la première structure synthétique : une structure d'harmonisation des contraires " (7). Pourtant, au contraire de la prédiction des cyberutopistes, l'agora virtuelle est encore loin de devenir réelle. Ce sont justement les contraires qui cohabitent. L'interactivité hyper-virtuelle c'est la contemplation imaginale.
L'hyper-virtuel c'est la poésie. Et l'imaginaire. Durand avait précisé: "Bien loin d'être épiphénomène passif, néantisation ou encore vaine contemplation d'un passé révolu, l'imaginaire non seulement s'est manifesté comme activité qui transforme le monde, comme imagination créatrice, mais surtout comme transformation euphémique du monde, comme intellectus sanctus, comme ordonnance de l'être aux ordres du meilleur"(8).
On a voulu tuer l'imagination et pour cela on a trouvé des alibis en économie, histoire et sociologie. On a essayé d'effacer le sujet et pour cela on a cherché une justification du côté des structures. On a rêvé de commettre le crime parfait pour éliminer la poésie au nom de la prose de la production et pour cela on a embauché la technique comme tueur d'occasion. Mais on ne comptait pas sur les détournements des "hommes sans qualités". On a pris d'assaut la technique grâce aux débordements inimaginables d'imagination des oubliés du pouvoir. Aujourd'hui on est tous des "hackers" malgré nous.
Le vrai crime parfait a été commis ailleurs : la théorie littéraire a tué l'auteur; le lecteur n'a rien su. Voilà un assassinat virtuel pratiqué au nom de la vraie fiction et du faux réalisme critique. Mais, enfin, où est l'hyper-virtuel ? Nulle part; c'est un non-lieu par saturation. Et alors, ça existe réellement ? Mais non: ça existe virtuellement. Tout ceci n'est que de la fiction.

Bibliographie
BAUDRILLARD, Jean. Écran total, Paris, Galilée, 1997.
___ Le Crime parfait, Paris, Galilée, 1995.
___ La Transparence du mal: essai sur les phénomènes extrêmes, Paris,
Galilée, 1990.
BESNIER, Jean-Michel. Histoire de la philosophie moderne et
contemporaine
, Paris, Grasset, 1993.
DURAND, Gilbert. Les Structures anthropologiques de l'imaginaire, Paris,
Dunod, 1992.
HEIDEGGER, Martin. "La Question de la Technique", in Essais et
Conférences
, Paris, Gallimard, 1980.
LÉVY, Pierre. Qu'est-ce que le virtuel, Paris, Editions de la
Découverte, 1995.
MAFFESOLI, Michel. La Transfiguration du politique: la tribalisation du
monde
, Paris, Grasset, 1992.
___ Eloge de la raison sensible, Paris, Grasset, 1996.
MARTINS, Francisco Menezes e SILVA, Juremir Machado (orgs.) Para navegar
no século 21: tecnologias do imaginário e cibercultura
, Porto Alegre, Sulina/Edipucrs, 1999.
VATTIMO, Gianni. As Aventuras da diferença, Lisboa, Edições 70, 1980,
tradução de José Eduardo Rodil.
___

* Ce texte a été produit avec l'appui du CNPq/Brésil et fait partie
d'une recherche intitulée "Réseau d'idées: technologies de l'imaginaire et communication".


** Juremir Machado da Silva et docteur en Sociologie de l'Université
René Descartes, Sorbonne, Paris V, professeur de la Pontificale Université Catholique de Porto Alegre et chercheur au CNPq. Il a publié dix livres, parmi lesquels Brésil, pays du présent, Paris, Desclée de Brouwer, 1999.

Notes
(1) MANGUEL, Alberto. Magazine littéraire, Paris, n° 387, mai 2000, pp.
20-23.
(2) Ibid., p. 22.
(3) MAFFESOLI, Michel. "L'Imaginaire social", Cultures en Mouvement
n° 27, mai 2000, p. 27.
(4) Ibid., p. 28.
(5) BAUDRILLARD, Jean. Le Crime parfait, Paris, Galilée, 1995, p. 95.
(6) Ibid., p. 59.
(7) DURAND, Gilbert. Les Structures anthropologiques de l'imaginaire, Paris, Dunod, 1992, p. 400.
(8) Ibid., p. 499.

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